Au cours de l’année 2012, l’AFA n’a pas échappé, comme les organismes autorisés pour l’adoption (OAA), à un phénomène de contraction générale et structurelle des adoptions internationales.
Conséquence directe de la position des pays de naissance des enfants, qui sont aujourd’hui plus nombreux à avoir ratifié la Convention de La Haye de 1993, cette tendance confirmée à la baisse du nombre des adoptions internationales est d’abord due au principe de subsidiarité que ce texte consacre (maintien de l’enfant dans sa famille élargie ou adoption réalisée dans son pays, avant d’envisager une adoption internationale). D’autre part, le processus engagé de réduction des adoptions individuelles, principe fondamental qui permet d’encadrer et de sécuriser les procédures, ralentit inévitablement les adoptions.
Cette modification du paysage de l’adoption internationale, qui touche tout autant l’AFA en tant qu’opérateur public que les opérateurs privés, mais aussi les autres pays d’accueil –et ce, dans des proportions similaires-, doit donc être replacée dans un contexte beaucoup plus global : la demande des pays d’origine se modifie, les profils des enfants proposés à l’adoption évoluent, le temps de l’adoption s’allonge.
Enfin, cette tendance globale se double de facteurs exogènes : les événements politiques survenus dans plusieurs pays à fort enjeu, les évolutions de leurs législations respectives, la réflexion que certains pays d’origine conduisent en matière de protection de l’enfance, sont autant d’éléments qui modifient substantiellement la situation générale de l’adoption internationale.
Les défis de l’année 2012 ont donc été nombreux pour l’Agence. Face à des événements pour certains imprévisibles, son activité a été impactée de manière non négligeable.
L’Agence a dû faire preuve non seulement d’une grande faculté d’adaptation mais aussi et surtout d’une grande inventivité, tant pour régler en permanence sa stratégie de développement que pour tenir compte du profil nouveau des enfants adoptables.
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