Au Sommaire de la Lettre de l’AFA N°21
Mon engagement pour l’enfance
Mon parcours professionnel et mon engagement politique m’ont très tôt conduit à m’intéresser aux différentes parentalités, dont l’adoption.
J’ai exercé pendant de nombreuses années la profession d’éducatrice de jeunes enfants. J’ai occupé différentes fonctions politiques dans le champ de l’action sociale dont sept ans comme vice-Présidente en charge de l’Enfance et des Familles au Conseil général de Loire-Atlantique.
J’ai, sur le champ de l’adoption, contribué à l’ouverture de l’Espace départemental Adoption de Loire-Atlantique, qui réunit les services du Conseil général, mais également les associations intervenant auprès des candidats et des familles adoptives. C’est dans le cadre de ce partenariat avec les associations que nous avons organisé à Nantes avec le MASF, fin 2008, un Congrès scientifique intitulé : « Adoption, un lien pour la vie ».
Depuis 2011, je poursuis mes engagements dans le cadre de mon mandat de sénatrice puisque je suis membre de la Commission des Affaires Sociales et de la Délégation aux Droits des femmes. Je suis également membre de différentes instances comme le GIPED, le Haut conseil à la famille, le CNAOP, le CCNE et bien sûr l’AFA (au titre de l’Assemblée des Départements de France tout d’abord, puis en tant que personnalité qualifiée). Après un rapport sur la Protection de l’enfance conduit avec l’ancienne sénatrice du Rhône Muguette DINI et déposé en juin dernier, j’ai déposé une proposition de loi, discutée en séance fin janvier, comportant notamment des dispositions relatives à l’adoption nationale dans ses diverses formes.
Pour moi, l’adoption est une solution pour un enfant. Ce sont deux destins qui se rencontrent dans l’intérêt de l’enfant d’abord. Très attachée aux deux formes d’adoption, simple et plénière, je les considère comme une richesse de notre droit français, permettant d’adapter la forme de l’adoption à la situation et aux besoins de l’enfant.
Dans le paysage de l’adoption internationale, le rôle de l’AFA est important et mériterait d’être soutenu encore davantage. Je ne minore pas les difficultés rencontrées au niveau des différents pays permettant l’adoption par des ressortissants français, mais je pense qu’il faut poursuivre le dialogue et la coopération afin de rendre visible bon nombre d’enfants rendus invisibles pour différentes raisons, notamment du fait de leur absence d’état civil. Je suis convaincue qu’il y a de nombreux enfants adoptables et qu’il faut aller vers eux.
Je sais aussi l’évolution du profil des enfants adoptés. L’animation du réseau des correspondants AFA dans les départements assurée par l’Agence est précieuse car elle permet d’enrichir ce dialogue avec les postulants et ainsi de leur permettre de formuler, auprès des services adoption, des projets plus réalistes et donc plus favorables aux enfants accueillis.
Le travail organisé « en flux inversé » permet de rechercher une solution familiale à un enfant ayant des besoins spécifiques. Ce type de collaboration est interessante et signe la reconnaissance des compétences de l’AFA en la matière par les pays étrangers.
De nombreux chantiers sont ouverts en matière de préparation des candidats, des enfants mais également en terme d’accompagnement après l’arrivée de l’enfant dans sa famille. Il me semble que le chantier de la protection des données personnelles de l’enfant et de sa famille d’origine et adoptive devrait également être traité.
Voilà toutes les raisons qui m’ont poussée, en toute logique avec mon parcours et mes convictions, à proposer ma candidature à la Présidence de l’Agence Française de l’Adoption.
Michelle MEUNIER
Présidente du Conseil d’Administration de l’AFA
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