Éditorial
Depuis le 17 novembre 2015, l’AFA est dotée d’un nouveau conseil d’administration et l’Agence a effectué un travail de qualité en 2016. Le nombre d’adoptions internationales qu’elle a réalisées s’élève à 177. S’il a baissé dans des proportions identiques à la baisse globale des adoptions internationales, le pourcentage qu’il constitue est resté stable : Il représente 24,40% des 725 adoptions réalisées en France dans l’année et dépasse pour la première fois la part des adoptions individuelles.
Néanmoins, l’année 2016 a été une année très difficile.
Comme cela était attendu, en février, les inspections générales des affaires sociales et des affaires étrangères ont remis aux ministres leur rapport sur le rapprochement des deux groupements d’intérêt public, le GIPED et l’Agence Française de l’Adoption. Les inspecteurs se sont montrés favorables à la création d’une structure unique dotée de larges compétences au service de la protection de l’enfance et de l’adoption. Madame Anne-Sylvie SOUDOPLATIFF, qui a été nommée directrice générale du GIPED, a reçu également pour mission d’assurer la préfiguration de ce nouvel organisme, opérateur unique pour la protection de l’enfance. S’en est suivi, pour l’équipe de direction de l’AFA notamment, un travail intense de préparation de ce projet ambitieux à conduire dans une conjoncture budgétaire extrêmement contrainte.
Mais, en octobre 2016, la Ministre de la Famille a annoncé que ce projet de rapprochement était reporté faute de vecteur législatif adapté. Elle réaffirmait toutefois sa volonté ainsi que celle du Ministre des affaires étrangères, de maintenir ce projet de regroupement. Cette décision a profondément surpris les membres du conseil d’administration. Après une période d’hésitation, il est apparu qu’il fallait saisir l’opportunité de ce délai inattendu. Cela afin d’approfondir les problèmes qui n’étaient pas encore réglés en vue de la mise en place d’un nouvel organisme regroupant l’AFA et le GIPED et pour développer une réelle concertation avec les associations de familles adoptives. Ce temps devra également permettre d’étudier les pistes d’élargissement des compétences de l’Agence notamment en matière de soutien aux départements qui le souhaitent pour l’adoption d’enfants à besoins spécifiques.
L’année 2017 est donc abordée avec volontarisme et optimisme.
Joëlle VOISIN
Présidente du Conseil d’administration de l’AFA
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